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Appel du 18 juin 1940
Retour e nimages sur la cérémonie du 82e anniversaire de l'Appel du Général de Gaulle du 18 juin 1940...
Voici l’intervention de Mme le Maire :
"Mesdames et messieurs les Élus, anciens combattants, Porte-Drapeaux, sapeurs-pompiers, fidèles au devoir de mémoire, Portoises et Portois, chers amis,
Aujourd’hui nous honorons un symbole.
Le symbole d’un bref instant, le temps d’un message porté à ceux qui refusent la défaite. Ces quelques mots, leur vigueur, ont permis de marquer le passage d’un état d’effarement et de résignation pour laisser place à un refus de la défaite, à une volonté de lutte, à la naissance de la Résistance.
De la déclaration de la guerre en septembre 1939 jusqu’en mai 1940, c’est la drôle de guerre, il ne se passe presque rien.
Puis, tout va très vite, le 10 mai, le peuple français apprend, ébahi, que l’armée française recule.
Le 10 juin, nos aïeux, lisent, assommés, que l’Italie de Mussolini déclare la guerre à la France !
Le 17 juin, c’est au tour du Maréchal Pétain de porter l’estocade en demandant l’armistice aux allemands.
Ce jour-là, notre peuple souffre. Nous souffrons et un genou sera posé à terre. Un seul.
Car dès le lendemain, et même si peu de nos concitoyens ont pu entendre cet appel valeureux, il vrombissait dans l’air ce vent de lutte, cet élan de courage incroyable qui a enflammé le cœur des milliers de volontaires, qui dès l’été, ont décidé de rejoindre la France libre.
Cet appel qui a eu lieu pour la première fois le 18 juin, prononcé par le Général de Gaulle, représente le symbole de l’état d’esprit de bon nombre de citoyens qui, quelques heures à peine après la défaite, ont refusé d’arrêter de se battre, qui, au lieu de mettre le second genou à terre, ont décidé de se relever. Des actes de bravoure, d’héroïsme, de Résistance contre l’envahisseur ont ainsi eu lieu dès la fin du mois de juin 1940 un peu partout en France pour s’amplifier, s’organiser et enfin participer activement à la libération de notre pays.
Comme le Général de Gaulle l’a souhaité, Ils ont décidé de ne pas plier au nom de l’intérêt supérieur de la Patrie, pour une France libre dans l’honneur et l’indépendance.
Au-delà de cet appel il y a donc eu un chemin.
Ce chemin, nous devons continuer de le tracer.
Car si le 18 juin appartient résolument à notre Histoire, il ne fait pas partie de notre passé.
Il ne doit pas faire partie de notre passé.
A l’heure où la France doute et oscille, entre la volonté de s’affirmer comme puissance et la vaine tentation du repli sur soi ;
A l’heure où notre Nation se cherche et hésite, entre unité et communautarisme;
A l’heure enfin où notre modèle de cohésion sociale sort fragilisé d’une crise qui continue d’en saper les fondements ;
A cette heure, ne nous contentons pas de célébrer la mémoire de toutes celles et ceux qui ont sauvé la France. Appuyons-nous au contraire sur leurs œuvres pour imaginer, ensemble, les ressorts d’un sursaut nouveau.
Oui, le 18 juin est une cérémonie de souvenir, d’hommage et de respect à l’égard de ceux qui ont permis à la France de ne pas mourir au moment où elle sombrait.
Mais ce doit être aussi, et peut-être avant tout, l’occasion pour nous de questionner notre actualité et de penser notre destin.
Une cérémonie au service d’une certaine idée de la France, d’une France qui assume et qui porte haut les valeurs universelles d’humanisme et de la liberté.
Pour que la France, jamais, ne cesse d’être cette terre d’espérance
Vive la Paix, vive la Liberté, vive la France
Merci de votre attention."
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